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KulturéCritik
6 juillet 2009

[musique] Michael Jackson

Bon, je pouvais difficilement passer à côté de Michael Jackson, étant 1/ le chanteur que je préférais 2/ le chanteur qui est décédé y'a pas longtemps ! Je me dois d'évoquer Michael, plus d'une semaine après sa mort, qui a, il faut bien le dire, bouleversé le monde entier. Je passerai sur l'histoire de sa peau et de sa chirurgie esthétique, d'abord, parce que je ne suis pas psychiatre, je ne le connais pas, et ensuite, parce que ça n'a rien à voir avec la musique. On sait que Michael était un mec bizarre, mais après tout, on s'en fout, ce qui importe, c'est le putain de génie qui l'animait. Je passerai aussi sur l'histoire de sa vie, il vous faudra lire les noooooombreux articles qui poussent tels de la moisissure sur ton chocolat préféré. Ou mieux, lisez Moonwalk, l'autobiographie de Mike, ça vous donnera une idée de comment a débuté sa vie, et des pistes sur "pourquoi qu'il voulait rester enfant ?". Je tiens à rassurer les éventuels fans qui me liront, je ne m'arrêterai pas à Thriller, car, non, Michael n'a pas arrêté d'être génial après Thriller, loin de là. Tous ceux qui croient que Michael n'a rien fait de bien depuis Thriller et ses clips sont des imbéciles. Et Smooth Criminal alors ? Et Man In The Mirror ? Et Who is it ? Et Stranger In Moscow ? Et Whatever Happens ? C'est du pipi de chat ? Reprenons du début. 1979. Michael, c'est un petit jeune qui en veut. Il aime bien chanter et danser avec ses frères, mais il a bien envie de faire ses premiers pas tout seul, comme un grand. Alors, il rencontre Quincy Jones, et crée l'excellent Off The Wall (comment ça, je ne suis pas objective ?). Des titres sont devenus incontournables (Rock With you, don't stop 'til you get enough), tandis que d'autres sont encore inconnus au public lambda : la ligne de basse de "Get On The Floor", le "Girlfriend" qui donne l'impression de voir des fleurs partout, la litanie du "je peux pas m'en empêcher, même si je le voulais" "I can't help it" dans le texte. Bon, scores tout à fait honorable qui lui donne confiance. (comme s'il en avait déjà besoin à l'époque) 1982, il remet ça avec Thriller. Bon, ok, tout le monde connaît l'histoire, l'album le plus vendu de tous les temps. Et avec sa mort, il est pas prêt d'être détrôné. L'anecdote marrante du jour, c'est que Michael était tellement à fond dans le taf, tellement sous pression qu'à un moment, à la fin de la première mouture de l'album, il en a pleuré tellement c'était mauvais. C'est après une remise à plat avec Quincy, qu'ils ont repris le travail et sortis enfin le chef d'oeuvre que tout le monde connaît. Hop, petit saut, et on passe à l'album Bad. Michael tient son rythme : un album tous les 4 ans. Vu qu'il enregistre environ une centaine de chansons par album, il lui faut tout ce temps là pour choisir sa tracklist. L'album est le plus identifiable de tous. J'entends par là que si vous l'écoutez maintenant, avec les bontempis qu'on entend, on se dit "ouh, années 80 en force !". Mais c'est aussi dans celui-là que le bonhomme chante des perles intemporelles : Man In The Mirror, par exemple. (Bon, ok, c'est pas lui qui l'a écrite, mais c'est lui qui la transcende avec son interprétation !) Je pourrais aussi m'arrêter sur Smooth Criminal (en fait, je pourrais m'arrêter sur chacune des chansons de cet album, mais j'y serais encore après demain, donc on va se limiter à Smooth). Et au clip qui va avec. Celui que l'on voit dans Moonwalker. Pas la version accélérée pour donner un genre, qui gâche le génie de ce clip. J'ai vu hier une critique amusante du film Moonwalker par "The guy with the glasses". Il y dit une phrase que je vais reprendre à mon compte tellement je suis d'accord avec lui : Si Michael a inventé le clip avec Thriller, il l'a perfectionné avec Smooth Criminal. Ce clip est vraiment parfait. Chorégraphie inimitable, croisements entre danseurs, style, classe, génie, bref, rien à ajouter, rien à enlever. Et là, je me dois de vous montrer en quoi Mike est génial. Car, c'est un hommage, tellement bien fait, qu'il devient un monument, autant que l'original dont il s'est inspiré. (allez sur youtube, et cherchez "Band Wagon Fred Astaire", vous verrez un ancêtre de Smooth Criminal !) Je passe sur le côté canon de Mike à cette époque, conscient de son sex-appeal, et qui en joue à merveille, notamment à chaque live de Dirty Diana. Après, sortira la tuerie qu'est Dangerous ! Là, faut avoir des bouchons dans les oreilles pour pas entendre le génie de cet album ! Un truc sorti au début des années 90, qui est encore comparable avec les ziks actuelles 15 ans après ! Je vais pas parler des clips à génie du type la deuxième partie de Black Or White, parce que tout le monde le sait (enfin j'ose espérer), je vais parler du talent vocal de Mike. Si, si, Mike est pas seulement une superstar qui a popularisé le moonwalk, c'est un mec avec une voix parfaitement bien dosée. Et ça, on peut s'en convaincre en regardant le live de Gone Too Soon (d'actualité ce titre d'ailleurs :/) lors d'un gala organisé par Clinton. ( http://www.youtube.com/watch?v=KQ_l_o-53nI ) Et oui, Mike n'était pas seulement un danseur hors-pair, c'était aussi une voix d'ange (si tant est qu'un ange existe et puisse avoir une voix). Un petit "pouce en l'air" pour le chef d'oeuvre qu'est Who Is It. Passons maintenant à l'album plus sombre et plus personnel qu'est HIStory. Bon, pas besoin de revenir sur le best-of, qui n'a d'intérêt que pour ceux qui découvrent Michael avec cet album, on va s'attarder sur les Stranger In Moscow, They Don't care about us, et autres Tabloïd Junkie. Rien que ces 3 chansons que je viens de citer, on a affaire à un Michael qui en a plein le dos des injustices de ce monde. Celles qui touche les autres (la famine, les guerres, les passage à tabac en règle, etc.), et celles qui le touchent personnellement (les tabloïds qui racontent tout et n'importe quoi, et surtout n'importe quoi, sur lui, et la solitude qui pèse sur lui à cause de sa célébrité). Cet album est un "must have" comme ils disent. Je dirais même une "Master piece". Le requiem de Mike quoi ! Celui où il se dévoile, et où les fans n'aiment pas trop voir ça (mon dieu, il est malheureux ! Pourquoi ?). Passons maintenant à Invincible, certes, "flop" selon les critères Jacksoniens (dans les 2 millions, je crois), mais des chiffres que des star académiciens n'osent même pas rêver pour leur nouvel album ! On est d'accord que cet album a été saboté par Sony, et boudé par trop de gens. Pourquoi ? Parce que, depuis toujours, ses titres s'accompagnaient de clips qui déchiraient tout et qui transcendaient la chanson. Là, on a eu un "You Rock My World", un tournage inachevé pour "Unbreakable" (peut-être le verra-t-on sortir de derrière les fagots maintenant qu'il est mort), et un sabotage parfait de la part de Sony qui préférait miser sur les stars-zapping (celles de incroyable talent, nouvelle star et compagnie) que sur ses valeurs sûres. (le CD s'écroule mon bon monsieur qu'ils disaient. Michael, après sa mort, continue à prouver le contraire) Les chansons de ce CD ressemblent à du Dangerous arrivé un peu trop tard. Mais, car il y a un mais, il a voulu travailler sur d'autres aspects de sa musique. La plus flagrante étant sa voix. Il a toujours joué sur sa voix plutôt aïgue, et dans cet album, il s'essaie à une voix un peu plus masculine ("Privacy" par exemple, sur son thème préféré : les papparazzis qui le harcèlent constamment). Et ça marche plutôt bien. Je vais être honnête. Cet album comporte des tueries (qui auraient pu être entendues à leur juste valeur si un clip les avait accompagnés), des Unbreakable, des Invincible, qui claquent comme on aime, sur l'immortalité de Mike (artistiquement parlant, bien évidemment), un Mike qui dit "vous avez voulu me descendre, c'est raté, je suis encore là, et je vous emmerde". Il mord, et on aime ça ! Mais soyons honnête, l'album comporte aussi beaucoup de balades, et les balades, point trop n'en faut. La plupart sont bien évidemment écoutables, ne serait-ce que par certains passages où il se lâche (dans Heaven can wait, par exemple), mais une ne méritait même pas d'exister : "Don't Walk Away". C'est de la soupe, je ne vois pas d'autre mot ! Que voulez-vous, on ne peut pas être parfait tout le temps. Quoiqu'il en soit, le Michael artistique existe bel et bien après Thriller ! Et il faut s'attarder un peu pour s'en convaincre. Un petit mot sur Michael et ses records. A peu près tout ce qu'il a entrepris s'est accompagné d'un record. Thriller, le plus vendu de tous les temps. HIStory, double album le plus vendu de tous les temps. Blood on the Dance Floor, (oups, j'ai oublié d'en parler ! 5 petits cadeaux dans un mélange verdâtre de remixes indigestes, forcé par Sony bien sûr. Et une chanson qui évoque déjà la relation dangereuse entre Michael et les médocs), album de remixes le plus vendu de tous les temps. Je suis sûre qu'en cherchant bien, on peut trouver "Invincible, flop le plus vendu de toute l'histoire des flops". Mmh, à la mort d'Elvis, 75 000 personnes avaient assistés à ses funérailles. A celle de Lady Diana, c'étaient 250 000 personnes. Les réservations pour les funérailles de Mike s'élèvent à plus d'1 millions ! Le soir de l'annonce de sa mort, les gens du monde entier ont commencé à acheter (ou racheter) les albums de Mike. Dans les top 20 des amazon et autres iTunes du monde entier, Michael ne se plaçait pas seulement premier, mais plaçait environ 15 à 18 albums sur les 20 places !! En une semaine, il a battu le record du nombre de titres téléchargés légalement (1,6 millions si mes souvenirs sont exacts), et ce n'est pas fini. Le merchandising lié à sa mort ne fait que commencer. Et je suis sûre qu'il va encore battre des records de vente avec le matériel inédit qui risque de sortir dans les prochains mois. Même mort, notre Mike éternel continue à répandre sa musique dans le monde entier. Il n'a même plus besoin d'être là. Malgré la tristesse que m'a apporté cette mort si soudaine (je devais le voir le 24 juillet à Londres), malgré la tristesse qui doit être encore vivace dans sa famille, Mike est éternel dans sa musique. Aussi cliché que cela puisse paraître, sa musique est au-delà de la mort, et, vu l'émotion vive qu'a provoqué sa mort, elle a touché plus de gens qu'on a voulu l'admettre.
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